Trouver une alternative aux moteurs thermiques, représente depuis une dizaine d'années l'enjeu principal des constructeurs automobiles. Dans une série d'articles, nous vous proposons de découvrir 5 technologies qui laissent penser que le moteur à essence signe bientôt ses dernières années.
Parmi ces procédés, étudions aujourd'hui celui de l'hydrogène qui serait à première vue un bon remplaçant; temps de recharge express, belle autonomie et surtout rejet de simples gouttelettes d'eau, on pourrait penser avoir trouvé la solution miracle.
Regardons tout d'abord de plus près le fonctionnement d'un moteur à hydrogène. Des bombonnes d'hydrogènes réparties dans la voiture alimentent une pile à combustible (cf. schéma). Arrivées dans la pile, les molécules se décomposent en électrons d'une part et en ion H+ d'autre part, Seuls ces derniers peuvent franchir l'électrolyte et atteindre la seconde électrode. Dans le même temps, du dioxygène de l'air pénètre dans cette dernière. Ensuite, comme pour une pile classique, les électrons vont circuler d'une électrode à une autre et former ainsi du courant électrique, qui sera utilisé ensuite pour alimenter le moteur de la voiture. Les électrons et les ions hydrogène se reforment ensuite en atomes d'hydrogène, lesquels se combineront eux-mêmes avec les atomes d'oxygène et rejeter enfin de l'eau.
Mais évidemment tout n'est pas si simple, sinon nous roulerions déjà tous avec cette technologie. En effet, l'hydrogène est l'élément le plus répandu dans l'univers mais pas à l'état isolé et sa production est aujourd'hui faite à 99% à travers l'utilisation d'énergies fossiles, ce qui ne diminue donc pas les émissions de CO2 pour faire rouler notre voiture. La production d'hydrogène vert est possible mais elle reste aujourd'hui encore très onéreuse. De plus, l'hydrogène est stocké dans des réservoirs qui restent assez volumineux par rapport à la taille globale d'un véhicule. Ainsi, une voiture imposante n'aura finalement que peu de place pour les passagers et leurs affaires. Enfin, la loi de l'offre et de la demande est telle qu'on ne compte que 10 stations d'hydrogène dans toute la France, une quantité peu adaptée à un usage quotidien pour l'instant.
L'hydrogène représente donc une alternative intéressante au moteur thermique mais s'appliquant davantage à des flottes de gros véhicules ayant un accès facilité à des stations de recharge. En revanche, sa production aux énergies fossiles ne répond pas encore à la promesse d'une mobilité plus propre pour l'environnement.
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